Lors de la réunion des autorités de
protection des données et de la vie privée du G7 qui a eu lieu les 20 et
21 juin 2023 à Tokyo, une Déclaration commune, un Plan d'action et un
Communiqué ont été adopté.
- 𝗗𝗲́𝗰𝗹𝗮𝗿𝗮𝘁𝗶𝗼𝗻 𝘀𝘂𝗿 𝗹’𝗶𝗻𝘁𝗲𝗹𝗹𝗶𝗴𝗲𝗻𝗰𝗲 𝗮𝗿𝘁𝗶𝗳𝗶𝗰𝗶𝗲𝗹𝗹𝗲 (𝗜𝗔) 𝗴𝗲́𝗻𝗲́𝗿𝗮𝘁𝗶𝘃𝗲
Cette
déclaration met l’accent sur « les principaux domaines où il y a des
préoccupations quant aux risques pour la protection de la vie privée et
des données qui pourraient se présenter dans le contexte d’outils
d’IA ».
Elle rappelle également que « les développeurs et les
fournisseurs doivent intégrer la protection de la vie privée dans la
conception, le fonctionnement et la gestion des nouveaux produits et
services qui utilisent les technologies de l’IA générative, en se
fondant sur le concept de « la vie privée dès la conception », et
inscrire leurs choix et leurs analyses dans une évaluation des facteurs
relatifs à la vie privée ».
https://lnkd.in/eW3kC9UC
- 𝗣𝗹𝗮𝗻 𝗱’𝗮𝗰𝘁𝗶𝗼𝗻
Ce
plan insiste sur les éléments suivants: (1) libre circulation des
données dans la confiance; (2) technologies émergentes, notamment
l’intelligence artificielle, la reconnaissance faciale ou encore les
technologies d’amélioration de la confidentialité et, (3) coopération en
matière d’application de la loi.
https://lnkd.in/ecNAzYew
- 𝗖𝗼𝗺𝗺𝘂𝗻𝗶𝗾𝘂𝗲́: https://lnkd.in/eMT3TBtH
Pour plus d'informations, voir notamment:
- Commissariat à la protection de la vie privée du Canada/Office of the Privacy Commissioner of Canada,
« Les autorités de protection des données et de la vie privée du G7
publient une déclaration commune sur l’IA générative à la suite de leur
discussion sur les technologies émergentes », Annonce, 22 juin 2023 https://lnkd.in/e3p5JhbM
- CNIL
(France), « IA générative: le G7 des autorités de protection des
données adopte une déclaration commune », Actualités, 23 juin 2023 https://lnkd.in/ea-caKpS
25 juin 2023
Intelligence artificielle - Déclaration des autorités des protection des données et de la vie privée du G7
18 juin 2023
Confiance et Identité numérique
Durant la fin de semaine, je me suis
replongée dans un article que j’ai écrit en 2007 sur « la confiance,
instrument de régulation des instruments électroniques » (https://lnkd.in/eECRKH2Y) après avoir pris connaissance de deux documents sur l’identité numérique :
-
𝘓𝘪𝘷𝘳𝘦 𝘣𝘭𝘢𝘯𝘤 𝘴𝘶𝘳 𝘭'𝘪𝘥𝘦𝘯𝘵𝘪𝘵𝘦́ 𝘯𝘶𝘮𝘦́𝘳𝘪𝘲𝘶𝘦 -
𝘝𝘪𝘷𝘳𝘦 𝘢̀ 𝘭'𝘦̀𝘳𝘦 𝘯𝘶𝘮𝘦́𝘳𝘪𝘲𝘶𝘦 𝘦𝘯 𝘵𝘰𝘶𝘵𝘦
𝘤𝘰𝘯𝘧𝘪𝘢𝘯𝘤𝘦 𝘤'𝘦𝘴𝘵 𝘱𝘰𝘴𝘴𝘪𝘣𝘭𝘦 (mai 2023) (https://lnkd.in/euNJNfkh) réalisé avec l’appui du Laboratoire d’identité numérique du Canada (IDLab)
- CNIL, 𝘓'𝘪𝘥𝘦𝘯𝘵𝘪𝘵𝘦́ 𝘯𝘶𝘮𝘦́𝘳𝘪𝘲𝘶𝘦, Dossier (mars 2023) (https://lnkd.in/epjXXF8S)
Après avoir précisé ce qu’il convient d’entendre par « identité numérique », soit:
- une « représentation numérique d’une personne lui permettant de
prouver son identité afin d’effectuer des interactions avec des
organisations et d’accéder de façon simple et sécuritaire à des
services », ce qui nécessite de recréer un triangle de confiance car
« l’identité numérique n’est donc pas un identifiant unique comme un
numéro d’assurance sociale numérique, mais un ensemble d’attestations
vérifiables propres à une personne [...] contenues dans le portefeuille
numérique de la personne et sous le contrôle exclusif de celle-ci »
(Livre blanc, pp. 6 et 9);
- le fait que les attributs d’une
personne, par ex. les nom, prénom ou encore lieu de naissance « sont
enregistrés sous forme numérique, et utilisables en ligne notamment pour
interagir avec des systèmes d’information », que cela « repose sur
[...] un élément matériel et/ou immatériel contenant des données
d’identification personnelle et utilisé pour s’authentifier à un service
en ligne », ce qui fait en sorte que cela « permet de créer un certain
niveau de confiance numérique pour l’identification (…),
l’authentification (…), la preuve d’attributs d’identité (…) » (CNIL, p.
4);
les auteurs mettent l’emphase sur le fait que cette identité
permettra de renforcer la protection des renseignements personnels, de
bâtir la confiance numérique (Livre blanc, pp. 10-13), mais aussi à
lutter contre la fraude (Livre blanc, pp. 22-23), tout en insistant sur
les enjeux de sécurité et de respect des droits fondamentaux (CNIL, pp.
10-15).
Dans mon article, je concluais en disant notamment que la
confiance s’établit au fil des expériences avant de s’installer,
qu’elle doit s’entretenir mais surtout que la défiance, la méfiance, la
mauvaise publicité, la désaffectation sont au nombre des conséquences
d’un bris de confiance … cette conclusion, après la lecture de ces deux
documents sur l’identité numérique, trouve encore application.