Le Commissariat à la protection de la vie privée du Canada et ses
homologues de la Colombie-Britannique et de l'Alberta viennent de publier un document contenant des orientations afin de développer des applis mobiles dans le respect du droit à la vie privée.
Après avoir indiqué qu'"en vertu des lois canadiennes sur la protection des renseignements personnels, toutes les entreprises doivent concilier innovation, esprit d'entreprise et protection efficace des renseignements personnels, et cela s'applique aux concepteurs d'applications mobiles, qu'ils travaillent à leur compte ou pour le compte d'une organisation" (p. 1), ce document met de l'avant les principaux facteurs à prendre en compte en cas de développement d'applications mobiles.
Ces facteurs s'appliquent à "toutes les parties qui manipulent les renseignements personnels des utilisateurs, notamment les concepteurs, les fournisseurs de services, les plateformes d'applications et les annonceurs, [de respecter] les lois canadiennes sur la protections des renseignements personnels" (p. 4).
Ces facteurs se déclinent de la façon suivante:
- être responsable de sa conduite et de son code, c'est-à-dire mettre en place de bonnes pratiques pour gérer la protection des renseignements personnels dès l'étape de la planification d'une application; désigner une personne responsable de cette protection; élaborer des règles de protection de la vie privée visant à gérer les risques en temps opportun (p. 4-5);
- être ouvert et transparent à propos de ses pratiques, c'est-à-dire informer de l'utilisation faite des renseignements personnels. Cette information doit être claire et compréhensible. Elle doit être facilement accessible tout au long du cycle de vie des renseignements personnels. Par conséquent, il est recommandé de ne "jamais passer sous silence les mises à jour des applications qui amoindriront la protection des renseignements personnels de l'utilisateur" (p. 5-7 et 10);
- ne recueillir et ne conserver que les renseignements nécessaires au fonctionnement de l'application. Ainsi il est précisé que "si vous ne pouvez expliquer le lien entre un renseignement recueilli par votre application et le fonctionnement de celle-ci, vous devriez probablement vous abstenir de recueillir ce renseignement" (p. 7-8);
- obtenir un consentement éclairé malgré le défi lié au petit écran, en organisant l'information en couches (i.e. politiques de confidentialité simplifiées ou encore dites multistrates), en offrant un tableau de bord, en recourant à des graphiques, des couleurs et du son (p. 8-9 et 10).
Pour plus de détails,
- COMMISSARIAT À LA PROTECTION DE LA VIE PRIVÉE DU CANADA, "Des commissaires à la protection de la vie privée aident les concepteurs à créer des applications qui respectent davantage la vie privée", Communiqué, 24 octobre 2012.
- COMMISSARIAT À LA PROTECTION DE LA VIE PRIVÉE DU CANADA, COMMISSARIAT À L'INFORMATION ET À LA PROTECTION DE LA VIE PRIVÉE DE L'ALBERTA, COMMISSARIAT À L'INFORMATION ET À LA PROTECTION DE LA VIE PRIVÉE DE LA COLOMBIE-BRITANNIQUE, Une occasion à saisir: Développer des applis mobiles dans le respect du droit à la vie privée, octobre 2012.